Loreena McKennitt
Je voudrais mettre en avant la magnifique voix d'une chanteuse canadienne au parcours musical assez particulier : je veux parler de Loreena McKennitt.
Cette musicienne est née en 1957 dans le Manitoba, au centre du Canada, région de prairies et d'élevage.
Ce n'est qu'en 1970 qu'elle découvre la musique celte de ses racines irlandaises et se passionne pour ces airs qu'elle interprétera sur ses premiers CD, à coté de textes de grands poètes qu'elle mettra en musique.
Je vous propose d'écouter un premier exemple de sa voix pure, accompagnée de sa harpe celtique sur un poème de William Butler Yeats : « Stolen Child ».
Cette chanson est extraite de son premier CD « Elemental » qui date de 1985.
Très vite donc, la chanteuse et musicienne se lance à la poursuite de ses racines celtes et se plonge dans des recherches qui la mènent en Europe. Elle découvre là des mythes, des traditions, des histoires et des rythmes qui l'enthousiasment.
Passionnée par ses découvertes et un goût certain pour le mysticisme, elle relie cette histoire à celles d'autres peuples aux croyances similaires mais aux sonorités différentes.
Et cela va se retrouver dans sa musique qualifiée de celtique, World et New Age.
Dans le second morceau que je vous propose de découvrir, « The Mystic's Dream », vous entendrez le savant assemblage qu'elle fait de sonorités du Moyen-Orient avec celles du chant grégorien et sa propre poésie inspirée par l'Alhambra à Grenade, en Espagne (lieu mélangeant lui-même l'architecture mauresque et espagnole), et les sonorités de la musique suffi.
Son idée étant que les différentes cultures s'influencent en entrant en contact, et qu'elle-même, Loreena McKennitt, devient un vecteur de ces mélanges.
Découvrez ici, extrait de son cinquième album « The Mask and Mirror » datant de 1994, sa chanson « The Mystic's Dream »
Le problème, quand on tombe sous le charme de sa voix et de ses subtiles mélanges de sonorités diverses, c'est qu'on voudrait en entendre beaucoup plus. Et bien pas de problème : vous trouverez ci-dessous bien d'autres liens.
Commençons par cet air composé lors de son pèlerinage à St Jacques de Compostelle où elle retrouva, bien évidemment, des racines celtes : il s'intitule « Santiago ».
Cet air est également extrait de son CD « The Mask and Mirror », certainement l'un de ses plus aboutis. Je vous conseille, sur ce même CD d'écouter son « Marrakesh Night Market » aux sonorités orientales que ne renierait pas Sindbad.
Tout comme son air intitulé « Marco Polo » sur son CD « The Book of Secrets » datant, lui, de 1997, mais toujours disponible chez Quinlan Road, sa propre maison de production.
Sur ces derniers albums, elle part à la recherche de ses origines celtes jusque par-delà le Caucase et la Mongolie. Ecoutez donc son « Night Ride across the Caucasus ».
Night Ride across the Caucasus
Entre tous ses voyages à travers les cultures orientales, Loreena McKennitt n'a pas oublié, en bonne anglophone qu'elle est, de revisiter les Christmas Carols – ces célèbres chants de Noël chers aux oreilles des Britanniques.
Or elle a posé un de ces traditionnels on ne peut plus anglais sur des sonorités du … Moyen-Orient. Vous vous en étiez douté, n'est-ce-pas ? Mais finalement, pour célébrer la naissance d'un petit enfant à Bethléem, n'aurait-elle pas entièrement raison ?
On écoute son « God rest ye merry, Gentlemen ».
Loreena McKennitt a ainsi visité à peu prêt tous les pays où l'on retrouve des traces très anciennes des Celtes. Et elle s'est imprégnée des sonorités qu'elle y a rencontré : Turquie, Grèce, Espagne se retrouvent ainsi sur son dernier CD « An Ancient Muse », datant de 2006.
On y trouve, entre autres, cet air superbe intitulé « Caravanserai » à découvrir absolument, même si il est assez long.
Vous en trouverez bien d'autres exemples à déguster, mais j'ai choisi de clore cette découverte par sa mélodie inspirée par la musique séfarade juive espagnole : « Sacred Shabbat ».